1926-1932 – Naissance d’un quartier
CITE JARDINS – LA CHIENNERIE
NAISSANCE DU QUARTIER
1926-1932
Un grand champ situé entre le bd d’Haussonville et la rue du Montet. (Aujourd’hui Avenue du Général Leclerc)
En 1926 et 1932
L’Office Public d’Habitation à Bon Marché (H.B.M. de la ville de Nancy) construit 192 pavillons jumelés avec jardin.
F. III – F. IV – F. V
A cette époque :
Le confort de ces pavillons
Éclairage au gaz dans la salle commune – Point d’eau à la cuisine et à la cave (pour les lessives) – WC.
Dans la rue :
pas de trottoir, ni de bec de gaz (aujourd’hui nous dirions pas de lampadaire pour éclairer la rue, la nuit).
Les pavillons sont attribués :
A des familles du milieu populaire ayant au moins 4 enfants en dessous de 16 ans.
La moyenne des familles avait 4 à 8 enfants – quelques une 10 enfants.
A ce moment là, au centre du quartier se trouvait un grand pavillon jumelé qui était géré par la Croix Rouge :
- une partie de ce pavillon était réservé à la crèche,
- l’autre partie de ce pavillon était pour un dispensaire (vaccins, soin, consultation de nourrisson).
Aujourd’hui, ce pavillon est occupé entièrement par la crèche « Louis Delsart » (il se trouve à l’angle de la rue de Roubaix et de la rue Joseph Laurent).
La Chiennerie est un quartier populaire où toutes les professions sont représentées :
- ouvrier d’usine (chaussures André…..)
- Bâtiment – Aciérie de Pompey – Manœuvre
- Pierrette Blanchisseuse
- Chocolaterie
- Quelques fonctionnaires: Mairie – P.T.T. – S.N.C.F.
- Atelier de confection
- Hôpital militaire (femme de ménage)
- Femme de lessive
- Femme de ménage
- Vendeuse
- Gardien de la Paix etc….
Le souci des parents à cette époque
Donner un métier surtout aux garçons, pour les filles cela paraissait moins important. A cette époque les filles se mariaient, avaient des enfants et restaient au foyer pour les élever.
Pour les garçons
Apprentissage chez un patron avec un contrat de 3 ans pour obtenir un C.A.P. – Tourneur, Ajusteur, Mécanicien etc…
Pour les filles
A l’âge de 13 ans, elles travaillaient. C’était une nécessité pour compléter le salaire du père. Ouvrière d’usine, Confection, Couturière, Vendeuse.
Quelques unes allaient à l’école supérieure pour être Dactylo, Employée de bureau.
Les femmes, mères de famille
Elles étaient souvent obligées de travailler, salaire du père insuffisant. Elles faisaient des ménages, lessives ou même retournaient à l’usine, quelques une travaillaient à l’hôpital militaire et parfois elles étaient veuves.
Les pères de famille
La journée finie, ils cultivaient leur jardin et parfois un deuxième. Il y avait encore de l’espace pour jardiner.
Malheureusement le problème de l’alcoolisme se posait dans le quartier ce qui provoquait de temps en temps des disputes et parfois la police intervenait (panier à salade).
La concentration des familles nombreuses et quelques articles dans le journal ont pu donner une mauvaise réputation dans le quartier, une minorité cachait une majorité de familles honnêtes et laborieuses.