Est Républicain – 5 Mars 2016
Est Républicain – Le 05/03/2016 à 05:03
Haussonville, ses petits pavillons paisibles des années 30 avec jardinet. On y vit bien, sans ostentation, dans ce quartier HLM plutôt tranquille entre l’avenue de Brabois à l’ouest et la rue du doyen Joseph-Laurent à l’est. « Oui mais voilà, deux étés très pluvieux, puis deux étés de sécheresse ont fragilisé les fondations de cet habitat. Les gens qui habitent là depuis plus de cinquante ans le disent : il y a de l’argile en sous-sol, cela a toujours bougé » explique Frédéric Richard, directeur général de l’Office public de l’habitat de Nancy.
Bailleur social, l’OPH fait face à un chantier de grande ampleur, qu’elle a pris à bras-le-corps.
« Sur 240 pavillons, 41 sont concernés par des fissures et petites lézardes dans les murs, plus ou moins larges, car les fondations ont été plus ou moins plantées profondément. Il va falloir assumer » confirme Frédéric Richard qui a fait procéder à des études de terrain, notamment rue de la Tuilerie. Alors qu’un décret de catastrophe naturelle a été validé, les assurances vont pouvoir prendre en charge la partie locative des travaux. Mieux que ça, l’OPH avant le décret de catastrophe, avait provisionné 3 M€. « Nous ne voulons pas être taxés d’insincérité vis-à-vis des propriétaires à qui nous avons vendu un certain nombre de maisons, 109 depuis 2000. Des réunions sont prévues, tout est transparent, nous n’avons rien à cacher », explique le directeur général de l’OPH, qui a stoppé néanmoins les ventes d’immeubles, le temps de stabiliser les opérations.
Travaux en site occupé
Les travaux, qui pourraient coûter de 15.000 à 20.000 € par logement, seront pris en charge par l’assureur de l’OPH et les assureurs des propriétaires. Mais si des besoins conservatoires nécessitent une intervention plus rapide, l’OPH fera le nécessaire, à charge pour elle de régulariser le processus au moment de la vente, lorsqu’elle sera redevenue possible.
Une grande partie des travaux pourra avoir lieu sans que les locataires ou propriétaires ne quittent leurs logements. À la faveur d’une rénovation, de travaux de décoration, certains ont d’ailleurs déjà rebouché quelques fissures. Vendus entre 70.000 et 80.000 € avec un beau petit bout de terrain, les pavillons d’Haussonville sont très prisés. Ils le seront encore plus quand la consolidation aura eu lieu et que la vente sera de nouveau effective. Une affaire de mois, pas d’années, estime Frédéric Richard. Qui ira lui-même l’expliquer aux habitants.
Pascal SALCIARINI
Nancy-Haussonville : des réunions avec les habitants le 15 mars
1968 – Démolition cité d’urgence
LE QUARTIER CHANGE
1968 – DEMOLITION CITE D’URGENCE
Article Est Républicain – 17 octobre 1968 :
On a donné des noms de fleurs aux immeubles et aux allées de la « Chiennerie » : Tulipes, Coquelicots, Myosotis. A leur pied les cellules lépreuses des cités d’urgence qui vont être rasées
Automne 1955 : une foule énorme conduit au cimetière un petit garçon mort de misère dans un taudis de la banlieue parisienne. L’émotion est grande. A la tête de ce long cortège, un homme porte un béret, une barbe, une canne et une soutane élimée : l’abbé Pierre – c’est de lui qu’il s’agit – va bientôt voler au secours de ces pauvres gens qui arrivent ans des bidonvilles. Pour éviter à d’autres gosses le même destin. Ainsi allaient naître les Cités d’urgence, ou de « première nécessité ».
L’opération était lancée, des mesures prises rapidement, grâce au concours d’architectes et d’entreprises auxquelles un délai de quatre mois fut accordé pour édifier de légères constructions. Elles étaient exiguës et sans grand confort, mais allaient permettre dépanner de nombreuses familles vivant jusque-là dans des conditions déplorables.
Une disparition qui s’avérait doublement nécessaire
Au vrai, ce n’était qu’une solution de fortune : on s’est vite aperçu qu’on n’avait supprimé des taudis que pour en construire des « neufs ». Ce n’était que des cités tampons de relogement pour des familles qui ne pouvaient pas, pour diverses raisons – souvent financières – prétendre à un habitat plus décent. Un peu plus tard, l’Etat débloqua un crédit exceptionnel pour améliorer le confort, si précaires, des cités d’urgence : ce fut le « Milliard CDU » qu’on annonça en grandes manchettes à la « une » des quotidiens parisiens.
Treize ans ont passé et, il faut bien l’admettre aujourd’hui, l’opération s’est révélée désastreusement négative. Un programme de 160 cellules d’urgences fut exécuté en Meurthe-et-Moselle : 50 à Villerupt, 30 à Thil, 40 à Essey-lès-Nancy et 40 à Nancy, dans le quartier d’Haussonville. On ne nous en voudra pas d’écrire que ces cités sont devenues une lèpre et que, partant, leur disparition s’avérait nécessaire, indispensable, étroitement liées au programme d’expansion d’une ville moderne. A Nancy, le docteur Weber, président de l’Office public d’HLM : M. Pierre Deiber, vice-président, et par ailleurs président de l’Office départemental, et M. Aubry, administrateur délégué, ont envisagé au mieux des intérêts de tous d’engager une opération de salubrité – le mot n’est pas trop fort – menée de pair avec un programme de restructuration.
Les quarante cités d’urgence d’Essey, renduez célèbres maintes fois au gré des humeurs du Grémillon qui les innondait, ont été entièrement rasées le mois dernier. Les cinquante cellules de Villerupt sont en voie de disparition. Les trente de Thil, construites sur deux niveaux, subsisteront encore un moment. Quant au quarante d’Haussonville, l’adjudication en vue de leur démolition, aura lieu le 21 octobre.
Sur les quarante familles qui les occupaient, trois ont demandé à être relogées sur place, les trente-sept autres étant relogées depuis quelque temps déjà à Jarville ou à Tomblaine, dans des conditions évidemment différentes de confort et de prix. Mais en vérité, pour prendre l’exemple d’une famille nombreuse misérablement logée en cité d’urgence pour un loyer de 30 F par mois, l’échange en valait la peine. Pour un logement de six pièces à 240 F, le loyer mensuel, déduction faite d’une allocation logement de 180 F, est maintenant de 60 F. Et c’est un logement, un vrai !
La démolition de ces cités a été imposée aussi par le remodelage du quartier de la « Chiennerie ». Car les cités d’urgence ne seront pas les seules à subir les frais de l’opération. Les deux cents maisons jumelées, construites entre 1928 et 1932 sous l’égide, déjà, de l’Office d’HLM seront, elle aussi, résées. Elles ne correspondent plus aux aspirations de confort et d’hygiène d’une famille, même d’un revenu modeste. Et puis elles jalonnent des rues (Joseph Laurent, de la Paix, de Vittel, d’Epinal, d’Amance, une partie de l’avenue de Brabois, etc.) enclavées au cœur d’une ville nouvelle, préfigurée par certaines constructions de standing en bordure de l’avenue de l’Europe, par le campus universitaires, etc.
Témoignage d’une ancienne habitante – 1932
Témoignage :
Mon père était Alsacien, né en 1883 à Andlau, sous l’occupation Allemande. Il est venu en France très jeune et s’est fait naturaliser Français. Il a été valet de chambre dans des maisons bourgeoises. Au moment de son mariage en 1912 il travaillait chez des Jésuites à l’Ermitage de Maxéville et c’est là qu’il s’est perfectionné dans la langue française. Il lisait et écrivait le Français correctement. Il a été mobilisé à la guerre de 1914/1918.
Ma mère Alsacienne, née en 1883 à Uberach, d’une famille de 10 enfants. Elle a quitté la maison à 12 ans pour être bonne à tout faire. Comme mon père, elle avait quitté l’Alsace pour venir en France. En 1912, elle travaillait comme cuisinière dans une grande maison bourgeoise de Nancy. Durant la guerre, ma mère a été concierge du Grand Sauvoy à Maxéville qui s’appelait le « Foyer des jeunes ouvriers » dirigé par la Fondation « Le Père Voizelet ». En 1920, ma mère a appris le métier de matelassière qu’elle a exercé jusqu’à l’âge de 69 ans.
En 1932, j’avais 13 ans, nous avons été expulsés, le propriétaire voulait récupérer sa maison. Nous sommes venus habiter la Chiennerie à Nancy que nous n’avons jamais quittée.
En 1934, grave crise du chômage, mon père s’est trouvé au chômage durant 18 mois. En juillet 1936, il a retrouvé un travail de menuisier. Au bout de 15 jours, il a eu un petit accident du travail et a eu une piqûre antitétanique, mais cela s’est infecté ce qui a provoqué une septicémie. Il a été 5 semaines à l’hôpital et est décédé le 4 octobre 1936 suite à son accident.
1955 – Cité d’Urgence – Témoignage
Mon père était gardien de prison dans le midi. Après la fermeture de la prison, mes parents, mon frère et moi, nous sommes allés à Ludres dans un meublé. Il y avait une grande chambre et une petite cuisine.
Vers 1955, j’avais 12 ans, nous avons habité aux Cités d’Urgence dans le quartier de la Chiennerie. Il y avait une chambre et une grande pièce où se trouvait une pierre à eau, une petite cabine de douche et à côté un wc turc.
Mes parents dormaient dans la grande pièce. La cabine à eau servait de local pour entreposer le charbon.
Les pièces étaient très froides et humides en hivers. Il pouvait y avoir de la glace au plafond. La journée on chauffait au charbon et la nuit avec des briquettes.
Parfois c’était animé par des disputes entre voisins, certains lançaient des petits boulets de charbon, celui qui les recevait les récupérait dans la cour, pour lui. Dans ces moment-là, les parents obligeaient les enfants à rentrer.
Les habitants travaillaient, certains comme gardien de prison à Nancy, à la SNCF, la Poste, dans le bâtiment (entreprise Sila), Je me souviens d’un boulanger et d’un vaguemestre (commissionnaire) à l’hôpital Maringer et d’une dame qui travaillait à la caserne Thiery, son mari était électricien.
Nous y sommes restés environ 2 ans. Dès que les appartements d’une entrée du bâtiment 7 appelé aujourd’hui les Coquelicots étaient terminés, les habitants des cités d’urgence y étaient relogés.
Ensuite ce sont des familles de St Seb ou de la rue de la Flize qui sont venues habités les cités d’urgence du quartier. Leurs anciens logements ont été démolis.
8 Novembre 2018 – France Bleu Sud Lorraine
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/nancy-une-quarantaine-de-maisons-vont-etre-detruites-dans-le-quartier-d-haussonville-a-cause-de-la-1541697287
Nancy : une quarantaine de maisons vont être détruites dans le quartier d’Haussonville à cause de la sécheresse
Jeudi 8 novembre 2018 à 18:32 – Par Mohand Chibani, France Bleu Sud Lorraine, France Bleu
Les fissures apparues il y a quelques années sur certaines maisons de ce quartier populaire de Nancy se sont élargies. L’Office Métropolitain de l’Habitat du Grand Nancy prend une mesure radicale et annonce la démolition des maisons sinistrées au grand désarroi de leurs occupants.
L’étude commandée par l’OMH est sans appel : une quarantaine de pavillons du quartier figure sur une large bande rouge, qui signifie un aléa élevé voire très élevée et la maison de ce couple qui souhaite garder l’anonymat est concernée, le mari et son épouse ne cachent pas leur désarroi « nous ça fait dix ans qu’on a acheté et on ne s’est pas méfiés. Cela fait 53 ans que je vis dans ce quartier, j’y ai vécu toute ma jeunesse donc partir d’ici, c’est inimaginable ! »
Pourtant, il va falloir s’y faire souligne l’épouse « je pense que toutes les maisons ici sont perdues, regardez ! Nous avons des fissures sur la façade, les portes des fenêtres ne se ferment plus car les murs ont bougé, les carrelages se décollent, le plâtre du plafond se décroche». Le couple souhaite attirer l’attention de la municipalité sur l’urgence de la situation et souhaite que l’état de catastrophe naturelle soit rapidement reconnu pour qu’ils y perdent le moins possible.
On veut me faire partir d’ici alors qu’il n’y a aucun risque d’effondrement, un riverain de la rue d’Epinal
Dans la maison mitoyenne, le constat de désolation est le même, sauf que l’occupant des lieux, Marc, est locataire » moi je vis ici depuis 40 ans. Ce n’est pas ma maison qui m’angoisse, ce sont les courriers alarmants que je reçois, je n’en dors plus. On veut me faire partir d’ici alors qu’il n’y a aucun risque d’effondrement, j’estime qu’il y a d’autres solutions »
L’une de ces solutions serait de fortifier les fondations pour faire cesser les mouvements de terrain « mais cela coûte trop cher ! » clame Frédéric Richard, le directeur général de l’Office Métropolitain de l’Habitat du Grand Nancy, propriétaire des pavillons concernés. Il préfère donc appliquer les recommandations du bureau d’étude Fondasol, c’est-à-dire démolir quitte à subir les reproches des sinistrés « On m’a reproché d’être trop alarmiste mais très honnêtement et sans lien aucun avec ce qui s’est passé à Marseille ou à Charleville-Mézières, je préfère être traité d’alarmiste plutôt que de salaud parce que je savais et je n’ai rien fait »
L’OMH qui a déjà engagé plusieurs projets immobiliers sur le quartier promet une solution de relogement à tous les locataires dont les maisons seront détruites.
Le 23 octobre dernier, l’état de catastrophe naturelle a été reconnu pour plusieurs communes de Meurthe et Moselle et des Vosges suite à la sécheresse de 2017.
01-naissance-d’un-quartier
- 1ère maison – Mme Hiry
- des enfants rue des Jardins (rue Joseph Laurent)
- Construction Eglise Ste Thérèse
- Eglise Ste Thérèse
- rue de Vittel, avenue de Brabois
- angle rue d’Epinal, rue de la Paix
17 novembre 1967 – Rapport Moral
Assemblée Générale de l’A.F.P. du 17-11-1967
Rapport moral
Commission de l’Enfance
La garderie du jeudi rassemblant les enfants de 3 à 8 ans a été très suivie – 85 enfants sont venus. La responsable secondée par des jeunes animatrices bénévoles et quelques mamans ont su intéresser tout ce petit monde par des activités telles que: plâtre, peinture, découpage etc…
Par du cinéma aussi – Des séances de marionnettes données par des élèves du Lycée de Vandœuvre, ont eu un grand succès.
La Halte d’enfants qui fonctionnait tous les vendredis au Centre Jolibois a été supprimée. Les mamans ne semblent pas intéressées, cependant, la responsable y apportait tout son dévouement.
Cette année, 70 enfants sont allés à la Ruche de Clairlieu.
Commission Services
Les 3 machines à tricoter continuent à fonctionner dans tout le quartier. La responsable a toujours sa porte ouverte à toutes les femmes désireuses de tricoter – Son mari passe une partie de ses loisirs à en assurer le bon fonctionnement.
Les stérilisateurs ne rendent pas les services escomptés
C’est désormais chez Kromberg-Neuerburg qu’il faut adresser les commandes de charbons, de fuel, par l’intermédiaire de Mr G.
La Commission Féminine
se réunit tous les 2 mois pour étudier les problèmes qui concernent la femme et l’enfant.
Les séances d’informations ménagères se font au Centre Jolibois en collaboration avec la Conseillère ménagère.
· 5 réunions de «soins au Foyer» ont eu lieu à la salle des Fêtes, de la documentation télex consommation aussi.
Comme l’an passé nous avons organisé une session pour les fiancés, avec le concours du centre d’études et d’information familiale, dont fait partie une responsable de l’association et de ce fait participe aux rencontres de formation.
Cette session s’est déroulée au Centre Jolibois au cours de 4 soirées.
Voici le programme :
Vendredi 24 février : Psychologie masculine et féminine par M R.
Vendredi 3 mars : Anatomie et physiologie des organes génitaux
masculin et féminin par Mme le Dr P.
Vendredi 10 mars : Régulation des naissances par Mme le Dr G.
Vendredi 17 mars : « Vers l’Amour Adulte » – Conclusion – Echanges
par le Foyer R.
30 garçons et jeunes filles y ont participé.
Tous les participants ont été satisfaits et nous recommencerons au printemps prochain.
Nous aurions aimé faire une session pour les jeunes foyers, mais comme toujours le temps nous a manqué, que ce soit la préparation au mariage ou la vie du couple – Tous ces problèmes de vie de tous les jours, notre association ne peut s’en désintéresser.
· A l’occasion de la fête des mères, 30 ballons ont été lâchés depuis le Rond Point des Familles. Une vingtaine de cartes sont revenues, Mme G. a organisé une petite fête pour distribuer les prix: livres, bonbons, jeux, suivie de marionnettes.
· Cette année Mme C. a reçu officiellement la médaille de la famille française.
· Mr D. a été nommé administrateur à l’Union Départementale des Associations départementales.
· Mmes P., S., Mr D. ont participé au congrès de l’U.D.A.F. du 22 octobre à Lunéville.
1966 – Commission éducation familiale
1966 : Commission éducation familiale
Information sexuelle
Face à l’ignorance et le manque d’information sexuelle que recevaient les jeunes du quartier qui ne faisaient pas d’études, la commission familiale a pris contact avec un organisme, Le Centre d’Etude et d’Information Familiale.
Cet organisme, par la suite est devenu l’association Française des Centres de Consultation Conjugale dont les statuts ont été déposés à la préfecture le 15 juin 1965. Elle était composée de foyers et de médecins sensibilisés par les problèmes de couple. Cette association a tout de suite été d’accord pour nous aider dans l’action que nous pensions mener.
Après 2 ans de formation par un foyer au sein de l’équipe responsable de Nancy. Nous avons démarré dans le quartier en 1966 une première session et s’est poursuivie les années suivantes.
Nous avons déjà débuté avec un groupe de fiancés et de jeunes foyers. Cette session a été positive. Ensuite nous avons organisé des sessions qui s’échelonnaient sur 4 ou 5 semaines.
L’équipe de la commission d’éducation familiale du quartier se chargeait de l’organisation (invitations, dates, explications, propagandes etc…).
Nous avons décidé de limiter les sessions à une vingtaine de garçons et filles en général fiancés afin que les échanges se fassent plus facilement.
Voici le programme qui se faisait avec l’aide de diapositives :
1ere semaine : Psychologie masculine et féminine animée par un foyer responsable.
2ème semaine : Anatomie des organes génitaux masculins et féminins par Mme le docteur Pierquin.
3ème semaine : Régulation des naissances et contraception par Mme le docteur Grillat.
4ème semaine : Vers l’amour adulte.
En 1975, une réunion sur l’avortement a été organisée, animée toujours par un médecin.
Durant les premières années les sessions se déroulaient au Centre Social Jolibois et se sont succédées au rythme de 2 dans l’année.
A partir de 1974, il y avait la salle des fêtes dont une partie du bâtiment était réservé à l’ACCEAM, l’autre partie appartenait à l’association les Amis d’Haussonville qui la prêtait aux associations du quartier. Pour les jeunes qui fréquentaient l’ACCEAM, nous avons pensé que si nous faisions les sessions là où ils avaient leur animation, ils se sentiraient plus à l’aise, si bien que les sessions se sont ensuite déroulés dans la salle des fêtes.
Dans la commission d’éducation familiale, il y avait un jeune foyer qui était tous les deux infirmiers. A ce moment là, ce sont eux qui animaient la première partie c’est à dire l’aspect psychologique, les autres sujets (anatomie, contraceptions….) ont toujours été assurés par un médecin.
La commission a décidé d’avoir une petite bibliothèque concernant tous les sujets traités à chaque session. Le comité de l’association familiale qui était parti prenante, nous a remis 500 F pour l’achat de livres. Certains jeunes ont désiré les acheter. Cela leur a permis de compléter ce qu’ils avaient appris en réunion.
Malheureusement, le jeune couple n’a pas pu continuer à participer aux sessions. La jeune femme avait arrêté son travail afin d’élever leur premier enfant et son mari devait faire des études dans le cadre de sa profession.
De plus, la demande d’agrément que nous avions sollicitée auprès de la préfecture, nous a été refusée car nous ne pratiquions pas le Conseil Conjugal. Nous pouvions continuer nos sessions mais nous n’avions pas le titre officiel.
Malgré tout, cette action que l’association familiale avait entrepris à cette époque a été positive. Plus que jamais les jeunes dès 14 ans n’étaient pas ou mal informés. Nous ne pouvions que le regretter et souhaiter qu’une autre association du quartier reprenne ce problème en main.
1966 – Salle des Fêtes
Inauguration de la salle des Fêtes : 1966
La salle des Fêtes se trouvait derrière le bâtiment 7 – « Les Coquelicots » et l’école maternelle Donzelot – Par la suite une partie a été occupée par l’ACCEAM